— INTERVIEW

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- Que regroupe aujourd'hui l'association ?

Le nom com’ent ne disait pas ce qu’on était. L’association nationale des communicants c’est notre réalignement avec nous même. Ce nom vient dire la dimension associative (ce n’est pas anodin) - nous ne sommes pas un club. On croit à ce modèle pour nous. La dimension oecuménique de l’asso n’était plus visible à travers le nom com’ent. On est une association d’individus, pas d’agences, pas de corporation. 

Pas comment mais plutôt pourquoi ?

On assume le côté désuet, anachronique du nom, qu’on va twister avec la créa. L’asso est née en 1949 ! On est une association fun. Des sujets sérieux dans une safe zone. Back to basics.

- En regroupant com int, com ext, privé, public, ONG, agence, annonceur, indépendant... Est-ce qu'on ne perd pas la spécificité de chacun ?

Oui et non ! On sait tisser des liens horizontaux et verticaux. On peut se rencontrer de manière verticale clairement. Un des sujets : comment chacun trouve son compte. On interroge les gens qui sortent de l’asso par exemple… Tout le monde vient pour quelque chose de différent. Choc de simplification : c’est pour ça qu'aujourd'hui on propose 5 blocs inspiration (cf. site web) formation, convivialité (events - prix, afterwork), tiers lieu, thématique (sujet annuel et transverse) sur l’IA pour 2024.

- En devenant une asso de communicants, on perd l'ADN éditorial historique. Comment se différencier ?

On garde une fibre militante forte. Nous sommes dans les combats contemporains de nos métiers : AO, harcèlement, relations média/communicants etc.

On demande à nos adhérents de se mobiliser. Exemple : un groupe de communicants et RSE. Ce sont les adhérents qui l’ont créé et développé. Des projets du même type, on en a plein dans les cartons notamment en matière de communication publique. Cette composante de militantisme on va le poursuivre le plus souvent d’ailleurs avec les autres associations du secteur… 

- Quels sont les grands défis de l'année 24 et de la nouvelle gouvernance ?

Changement de statut : on est coprésident désormais avec Constance Viblé, dircom Abeille Assurances. Un presta, une dircom, un homme, une femme. C’est une première pour l’association. Ça démultiplie la présence, l’engagement etc. 

Élection pour 3 ans, renouvelable. Pas possible d'être administrateur plus de 9 ans de suite. 

- Comment rassurer annonceurs et surtout agences à propos de l'IA ?

Enjeu pour l’association est de reconquérir des adhérents. 

En novembre : première étude d’opinion sur les communicants et l’IA. Ça donnait plutôt l’image de communicants optimiste et opportuniste. Notre position la vigilance -  le communicant augmenté vs. communicant remplacé. Qui crée de la valeur ? Qui la paye ? Quelle part d’IA dans les dossiers des prix Com’Ent 2024 ?

RSE vs. IA : ils nous manquent de la data sur ce sujet.

Association = agora

Temps gagné grâce à l’IA : qu’en fait on ?

- Quand l'asso se penchera-t-elle vraiment sur les règles du jeu des AO ?

Aujourd’hui, un axe qui se développe sur les appels publics. On a réussi à cranter des choses sur les dédommagements par ex. Précision sur les contenus attendus. On espère tirer des leçons des AO publics pour les transposer dans le modèle privé.

Problème : la communication n’est pas un métier régi par un ordre comme les pharmaciens ou les avocats… 

Dans l’association nous avons une offre de médiation entre agences/annonceurs. 

- Une question plus macro sur la situation économique et son impact sur la communication d'une manière générale ?

On est évidemment très connecté à ce sujet. LA situation économique on la ressent avec le nombre de dossiers déposés au grand prix par ex, ou au nombre d’adhérents… 

Beaucoup de demandes sur les sujets attractivités et d’embauches. Recrutement des talents. Apprentissage/juniors.

On a posé le sujet des budgets com. 

Sujet mitigé. pas d’éléments cléfs sur ce sujet. 

+ 1000 adhérents fin 2023.